10.1.1.1 Anatomie morpho-fonctionnelle du nerf périphérique

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Questions VRAI/FAUX
1) L’information nerveuse issue de la périphérie et véhiculée vers le système nerveux central emprunte les voies dites « efférentes ».
2) De façon centrifuge un nerf est constitué de l’épinèvre, l’endonèvre et la périnèvre.
3) L’épinèvre participe à la fixation du nerf dans son environnement.
4) Au niveau macroscopique, les anastomoses entre les nerfs sont rares.
5) Les capillaires sanguins, veineux et adipocytes sont retrouvés entre les fascicules nerveux.
Mémento didactique
Organisation générale des nerfs périphériques
Le nerf périphérique est le « câble » utilisé par les axones des neurones moteurs, sensitifs et végétatifs pour circuler dans le système nerveux périphérique. Il véhicule des informations entre ces neurones et leurs effecteurs dans les deux sens (récepteurs sensitifs, muscles squelettiques et viscères). Les efférences vers la périphérie correspondent aux fonctions motrices et autonomes du nerf tandis que les afférences, issues de la périphérie et chargées de véhiculer l’information vers le système nerveux central, correspondent au noyau sensoriel du nerf. L’information est transmise sous forme d’influx nerveux dont les propriétés dépendent, entre autres, des caractéristiques intrinsèques du nerf lui-même.
À l’état adulte, les fibres nerveuses, constituées des axones et des cellules de Schwann qui leur sont associées, sont regroupées en fascicules, enveloppés dans le périnèvre. Ce dernier est constitué de couches de cellules périneurales d’origine fibroblastique, séparées par des faisceaux de collagène et reliées entre elles par des jonctions serrées. Elles jouent un rôle essentiel dans les processus d’entretien, de myélinisation et de régénération des axones. Les fascicules nerveux sont contenus dans un tissu conjonctif aréolaire appelé épinèvre qui contient des fibroblastes, du collagène et de la graisse en proportions variables. Cette gaine participe à la fixation du nerf dans les structures environnantes. Elle contient le réseau lymphatique et vasculaire (vasa nervorum) qui traverse le périnèvre pour communiquer avec le réseau d’artérioles et de veinules de l’endonèvre. L’épinèvre constitue entre 30 et 70 % de la surface totale de la section d’un tronc nerveux. (Figure 1)
Un nerf peut être constitué d’un à une centaine de fascicules, leur nombre et leur répartition étant constamment variables grâce à un grand nombre d’échanges d’anastomoses. De plus, au niveau macroscopique, les anastomoses entre différents nerfs sont fréquentes, comme par exemple l’anastomose de Martin-Gruber entre le nerf ulnaire et le nerf médian (Figure 2).

Il possède une résistance à l’étirement sous la double action de l’architecture "ondulatoire" des fascicules et des fibres nerveuses qu’il contient (Figure 3), mais aussi grâce à l’élasticité du périnèvre. L’homéostasie de ce micro-environnement est obtenue et maintenue par un système vasculaire complexe et par la barrière active que constitue le périnèvre. A l’instar du système nerveux central, on retrouve une véritable barrière hémato-nerveuse dont l’étanchéité est liée aux propriétés du périnèvre et à la présence de jonctions serrées (zonula occludens) entre les cellules endothéliales capillaires qui pénètrent dans l’endonèvre et les cellules du périnèvre.
Réponses
1) Faux - voie afférentes
2) Faux - endonèvre, périnèvre et épinèvre
3) Vrai
4) Faux - fréquent
5) Vrai
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