- PDF - 4.5 Mio
10.4.2 Évaluation et traitement médical optimisé de la spasticité : le point de vue du médecin physique et rééducateur
Romain DAVID

Questionnaire à choix multiples
1) Les signes positifs de la spasticité sont :
A) Clonus
B) Spasme des fléchisseurs ou extenseurs
C) Co-contraction pendant le mouvement
D) Signe de Babinski
E) Fatigabilité
2) Les traitements de la spasticité focale comprennent :
A) La pompe à Baclofène
B) Dreztomie
C) Rhizotomie
D) Toxine botulinique
E) Phénolisation
3) Quelles techniques de masso-kinésithérapie peuvent améliorer la spasticité :
A) Le renforcement musculaire
B) L’étirement musculaire
C) Le réentrainement à l’effort
D) Le positionnement
E) L’électrothérapie
4) Concernant les injections de toxine botulinique intramusculaire dans la spasticité :
A) Seul un médecin de Médecine Physique et de Réadaptation peut les pratiquer
B) Elles bloquent la libération d’acétylcholine en pré-synaptique
C) Le délai d’action est d’environ 1 semaine
D) La durée d’action est de 3 à 4 mois en moyenne
E) Les contre-indications sont la myasthénie et la grossesse
5) Concernant la phénolisation nerveuse :
A) C’est une neurolyse chimique
B) Elle peut s’utiliser sur tous les nerfs périphériques
C) Son coût est important
D) Son efficacité est de 3 à 12 mois
E) Il n’y a pas d’effets indésirables avec ce traitement
Résumé
La spasticité, une condition caractérisée par une hypertonicité musculaire et des réflexes tendineux exagérés, représente un défi significatif dans la prise en charge des patients en neurochirurgie. Ce chapitre se concentre sur le rôle crucial du médecin de Médecine Physique et de Réadaptation (MPR) dans l’évaluation et le traitement médical de la spasticité, offrant ainsi une perspective complémentaire au travail du neurochirurgien.
L’introduction pose les bases en définissant la spasticité et en soulignant son importance dans le contexte neurochirurgical. L’objectif du chapitre est de fournir une compréhension approfondie des mécanismes sous-jacents de la spasticité et d’explorer le rôle clé du médecin de médecine physique et de réadaptation dans l’amélioration de la fonctionnalité des patients.
Il est également abordé les fondements théoriques de la spasticité, en plongeant dans ses mécanismes physiopathologiques et ses manifestations cliniques. Une compréhension de ces aspects est essentielle pour guider l’évaluation et le traitement de la spasticité de manière efficace.
L’évaluation de la spasticité est ensuite détaillée : l’anamnèse et l’examen clinique spécifique à la spasticité sont explorés, soulignant l’importance d’une approche holistique et d’une évaluation soigneuse. Des outils d’évaluation, tels que les échelles de mesure de la spasticité, sont présentés pour aider à objectiver la sévérité de la condition et à suivre la progression au fil du temps. Enfin, il est présenté l’évaluation par les objectifs du patient et/ou de ses aidants par l’échelle Goal Attainement Scale (GAS).
L’avant dernière partie se penche sur les approches thérapeutiques. Les objectifs du traitement, notamment l’amélioration de la fonctionnalité et la réduction de la spasticité sont mis en avant. Des stratégies médicales telles que la pharmacothérapie, avec des antispastiques et des modulateurs de la libération de neurotransmetteurs comme les injections de toxine botulinique intramusculaire et la phénolisation péri-nerveuse, sont discutées en détail. Le versant rééducatif pure est mentionné par l’énumération des techniques de rééducation, l’utilisation d’orthèses et d’aides à la mobilité, ainsi que la nécessité d’une approche pluriprofessionnelle avec l’ensemble des professionnels de la rééducation, sont également présentées comme des éléments clés de la prise en charge globale de la spasticité.
La dernière partie aborde la collaboration interdisciplinaire en neurochirurgie, particulièrement lors des consultations multidisciplinaires, soulignant le rôle essentiel du médecin de médecine physique et de réadaptation au sein de l’équipe de soins. Une coordination efficace avec le neurochirurgien est mise en avant, mettant en évidence l’importance d’une approche collaborative pour une prise en charge optimale des patients atteints de spasticité.
Réponses
1) ABCD
2) DE
3) ABCDE
4) BCDE
5) AD
Références
1. Lance, J.W. (1980) Pathophysiology of Spasticity and Clinical Experience with Baclofen. In : Lance, J.W., Feldman, R.G., Young, R.R. and Koella, W.P., Eds., Spasticity : Disordered Motor Control, Year Book, Chicago, 185-204.
2. Biering-Soerensen B, Stevenson V, Bensmail D, Grabljevec K, Martínez Moreno M, Pucks-Faes E, Wissel J, Zampolini M. European expert consensus on improving patient selection for the management of disabling spasticity with intrathecal baclofen and/or botulinum toxin type A. J Rehabil Med. 2022 Jan 3 ;54:jrm00241. doi : 10.2340/16501977-2877. PMID : 34608495 ; PMCID : PMC8862646.
3. Barnes M, Kocer S, Murie Fernandez M, Balcaitiene J, Fheodoroff K. An international survey of patients living with spasticity. Disabil Rehabil. juill 2017 ;39(14):1428 34.
4. Traitements médicamenteux de la spasticité : Recommandations de bonnes pratiques Juin 2009, Pratique Neurologique - FMC, Volume 1, Issue 1, 2010, Pages 53-71, ISSN 1878-7762, https://doi.org/10.1016/S1878-7762(10)70013-3.
Documents joints
Neurochirurgie de la spasticité, évaluation et traitement
Un message, un commentaire ?
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.